vendredi 19 mars 2010

Respirer et Vivre

C'était il y a quelques mois de cela, début janvier pour être plus exacte... 

En faisant mon «auto-examen des seins», je remarque une bosse sous mon aisselle. Convaincue que ce n'est qu'un simple ganglion, je me dit que je laisserai passer quelques semaines pour voir s'il disparait.

Mi-Février, la bosse est encore là. Pas de panique, je dois voir mon médecin au début mars, il me rassurera sûrement. 

Début mars, la bosse est toujours là, le médecin confirme un nodule présent sous mon aisselle. Loin de me faire rassurer, je dois plutôt aller passer des examens plus approfondis... Et oui, à 30 ans seulement, me voilà à courir les mammographies et échographies du sein! Délai trop long au public, je me tourne vers le privé pour passer mes examens. On me donne rendez-vous dans deux semaines. Deux semaines d'enfer... Ceux qui connaissent mon histoire savent que j'ai vu ma mère être malade et mourir d'un cancer. Je n'ai pas peur, je suis terrorisée! 

Il y a plein de gens autour qui sont là pour me supporter et on me répète souvent de ne pas paniquer tant que je ne connais pas le résultat des examens. Ceux qui sont déjà passés par là savent bien que ce n'est pas aussi facile à dire qu'à faire. L'anxieuse pessimiste en moi a déjà décidé de la coupe de la prothèse capillaire et de la taille des implants pour la reconstruction mammaire! 

Pendant ces quelques jours, je comprends ce que ma mère voulait dire quand elle m'avouait dans ses derniers jours qu'une des choses qui la rendait la plus malheureuse devant le pronostic de son décès, c'est qu'elle ne pouvait plus faire de plans pour l'avenir. J'ai en quelque sorte goûté à ce sentiment quand je me suis demandé quel genre d'été je passerais si je devais me retrouver en chimiothérapie. 


Ce matin, je passe mes examens. La mammographie est assez fidèle aux racontars: tout d'abord, jamais je n'aurais cru que l'ont puisse aplatir ma petite poitrine à ce point et puis, c'est pas trop agréable comme sensation, heureusement que chaque «écrasement» ne dure que quelques secondes. 

La bosse étant sous l'aisselle (donc invisible à la mammographie), je dois passer une échographie... 

«Vous pouvez respirer Mademoiselle, ce n'est qu'un ganglion. Gros mais normal et comme vous êtes très mince, on le sent plus facilement.»

Docteur me félicite pour le résultat positif. Il sort de la pièce.

J'éclate en sanglots. Je suis en santé. J'ai le privilège de pouvoir recommencer à faire des plans pour l'été et pour un tas d'autres saisons à venir. Désormais, je peux me concentrer sur les belles choses qui s'en viennent pour moi.


Une chose est sûre: je n'oublierai jamais cette expérience, les gens qui m'ont aidé... et surtout je pense à toutes ces femmes qui n'auront pas eu ma chance. 

Plus jamais je ne resterai de marbre devant une publicité qui parle du Cancer du Sein. 

Et surtout, plus jamais, je ne critiquerai ma merveilleuse poitrine en santé. Parce que je réalise aujourd'hui à quel point elle est précieuse. 

vendredi 5 mars 2010

Une raison de plus d'apprécier sa petite poitrine...

Mon médecin m'a dit qu'un cancer du sein pouvait être détecté plus facilement et plus tôt sur une petite poitrine.